Tuesday 5 May 2009

Les contrats chinois et le FMI: RDC

Les contrats chinois, dernier verrou sur la conclusion du nouvel accord FMI-RDC

Par Faustin Kuediasala

La partie congolaise a réussi sa première épreuve dans ses discussions avec le FMI. Le volet technique du nouveau programme qui doit lier le FMI à la RDC est désormais clos. Le dernier acte se joue sur le terrain politique, avec en vedette les contrats chinois.

Kinshasa n'a pas lésiné sur les moyens. L'importance des négociations à engager à Washington entre la délégation congolaise et les services du département Afrique du Fonds monétaire internationale dans la voie d'un nouvel accord formel en valait bien la peine.

Ainsi, au terme des assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale, organisées du 25 au 26 avril 2009 dans la capitale fédérale américaine, la délégation gouvernementale, conduite par le ministre des Finances, Athanase Matenda Kyelu, a consacré trois jours de plus pour entamer d'intenses négociations avec le département Afrique du FMI.

Du coté congolais, tout a été déployé pour ramener de Washington quelque chose de « concret ». C'est le lundi 27 avril 2009 qu'ont donc été lancées au 8ème niveau du quartier général du FMI les négociations directes entre les deux parties. Mais, préalablement, des experts congolais avaient déployé une panoplie de stratégies pour pouvoir boucler le volet technique de l'accord.

Volet technique du PEG II : dossier clos

Plusieurs fois revues et corrigées, la partie congolaise s'était, la veille – soit le dimanche 26 avril 2009 – mis d'accord sur sa ligne de défense, c'est-à-dire les prévisions du cadrage macro-économique pour la période 2009-2011 et le plan de trésorerie publique pour l'année 2009.

Il ne restait donc plus qu'à affronter les services du FMI, représentés pour la circonstance par Brian Ames, chef de division au département Afrique du FMI et chargé de mission pour la RDC.

L'on pensait terminer cette série des négociations en deux jours. Mais, par le fait de l'ampleur du dossier, il en a fallu trois.

Mardi 28 avril, alors qu'on croyait les négociations bouclées, il est annoncé une prolongation mercredi matin dans la salle 313 du 8ème niveau des services du FMI. Aboutirait-on à un accord ? Le suspense est total dans la délégation congolaise. Personne n'ose, à ce moment, prédire la suite des discussions, entretenant à sa manière le suspense. Seul le chef de délégation a le devoir, à la fin des négociations, de fixer l'opinion par la voie de la presse présente à Washington. C'est une course à la montre qui est engagée. Car, une bonne partie de la délégation doit quitter Washington à la fin de la journée. Mais, il y a, en même temps, l'impératif de terminer la tâche. Une heure, deux heures, …, la fin des négociations devienne une éternité. Par moment, la troïka politique (Banque centrale, ministères des Finances et Budget) se retire pour des concertations en aparté. 15h30, heure de Washington, les deux parties sortent de la salle des réunions. Moment propice pour la presse de s'informer de la conclusion des négociations.

Matenda rassure

Premier à s'affronter à l'exercice, le ministre Athanase Matenda. Question de la presse : Dans quel état bouclez-vous ces négociations ? Sans détours, le ministre répond « très satisfait ». Pour autant qu'à Kinshasa, note-t-il, « nous avons quitté avec deux questions en suspens dans le cadre de ces négociations, c-à-d boucler le cadrage macro-économique et clôturer le plan de trésorerie. Toutes les questions restées en suspens ont été non seulement bouclées, mais nous sommes allés au-delà ». « Par exemple à Kinshasa, enchaînera-t-il, nous nous sommes séparés avec un gap de plus de 100 milliards de Francs congolais, mais aujourd'hui, il nous restait un gap de 40 milliards de Francs congolais, totalement couvert à ce jour. Et, nous avons même de marges de manœuvre pour pouvoir aller au-delà ».

Autre question de la presse : Est-ce que le dossier passera finalement au prochain conseil d'administration du FMI annoncé en juin prochain ? A l'interrogation, le ministre des Finances a exclu tout pessimisme, convaincu de la qualité du travail abattu à Washington., D'entrée de jeu, dira-t-il, « ce n'est pas pour rien que nous avons prolongé notre séjour de trois jours. Nous pensons qu'il ne fallait pas rentrer sans quelque chose de concret ». Le concret, pense-t-il, est qu' « aujourd'hui, nous sommes totalement à l'aide pour préparer ce dossier en vue de le soumettre au Conseil d'administration du FMI ».

La réalité est qu'il subsiste encore entre les deux parties quelques points de divergences. Ainsi techniquement, rien n'empêche aujourd'hui le FMI de renouer formellement avec la RDC, en attendant, cependant qu'il soit fixé sur les contrats chinois.

C'est à Kinshasa que devait certainement se jouer la partition finale. La visite annoncée, fin mai à Kinshasa, de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, permettrait d'arrondir les angles. « Visite normale, mais qui tombe à point nommé » pour relever certains équivoques non aplanis à Washington, a dit le ministre Matenda. Dans l'entre-temps, l'homme d'Etat congolais ne désespère pas. « A partir du moment où nous avons bouclé toutes les questions techniques, il n'y a plus d'obstacles. Le seul point qui reste à clarifier est la question des contrats chinois. Sur ce point, les discussions continuent, et nous sommes confiant que plus rien ne nous arrêtera ».

Kinshasa a donc presqu'un mois pour préparer la grande défense à présenter au directeur général du FMI sur le seul point qui fâche : les contrats chinois. Décidément, le déplacement à Kinshasa de DSK rentre dans ce sens. A Washington, les experts du gouvernement ont dit détenir le remède miracle pour enfin convaincre les services du FMI. S'ils sont parvenus à un bon résultat sur le plan technique, rien n'empêche qu'il en soit le cas sur un terrain essentiellement politique.

C'est dire qu'après le volet technique, les négociations entre la RDC et le FMI se sont délocalisées. C'est désormais sur un terrain politique que Kinshasa doit s'affronter avec le FMI pour lever le dernier verrou qui bloque la conclusion nouveau Programme économique du gouvernement pour la période 2009-2011 au titre de Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance.

Lu pour vous,
Rangot Tsasa

Monday 4 May 2009

Rions un peu

Un home meurt et arrive au paradis et il regarde devaaant lui un grand mur remplis d’horloges.

Il demande à St-Pierre: "Pourquoi y a-t'il tant d'horloges sur le mur?"

St-Pierre lui répond: "Ce sont des horloges du mensonge. Chaque être humain en a une.

À chaque fois que vous mentez, les aiguilles de l'horloge avancent."

"Oh" l'homme s'exclama. "À qui appartient cet horloge?"

"C'est celle de Mère Thérèsa. Les aiguilles n'ont jamais bougé car elle n'a jamais menti de sa vie"

"Incroyable" dit l'homme. "Et à qui appartient cet autre horloge?"

St-Pierre répondit: "Celle-ci appartient à Abraham Lincoln. L'aiguille des minutes a bougé deux fois ce qui veut dire qu'il a menti deux fois durant sa vie."

"Où se trouve l'horloge du Président Bush alors?"

St-Pierre lui répond: "L'horloge du président Bush est dans le bureau de Jésus. Il s'en sert comme ventilateur. "


Et toi? comment serait ton horloge?

Rangot Tsasa

Crash Parlementaire en RDC


Crash Parlementaire ! L'avenir nous dira ce qui'il en est exactement.

Plantons tout d'abord les décors de ce qui est digne d'être appeler : Crash Parlementaire.

Nous sommes aux lendemains de la victoire de Joseph KABILA KABANGE aux seconds tours des élections présidentielles. La victoire a été laborieuse ; la fête est à la dimension de l'événement.

Pendant que les militants et cadres festoient allégrement, les vrais acteurs de cette victoire, mais aussi les autres opportunistes, affutent leurs armes et stratégies pour gagner les faveurs du tout nouveau Président et avoir une juste récompense. Tout le monde s'accorde à voir l'un d'eux à la Primature. Ça sera lui le Premier Ministre ! Prophétisent des courtisans en manquent d'arguments et des visions. L'intéressé y croit aussi dur comme fer, mais une franche des fidèles parmi les fidèles déconseillent le Président. Ils lui proposent de le mettre au Perchoir de la nouvelle Assemblée Nationale.

Premier mécontentement, mais grandes espérances…

Deuxième trimestre 2007. Le Chef de l'Etat et Initiateur du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) réunit une équipe des Hauts Cadres du Parti triés sur les volets en sa ferme de Kingakati, à près de 30 km de la Capitale Kinshasa. La réunion doit lever les options fondamentales pour la requalification de la marche du PPRD. Parce que le Parti se porte très mal après les victoires électorales législatives et présidentielles.

En effet, depuis l'installation du Bureau de l'Assemblée Nationale, le Parti bat de l'aille voici plus de 6 mois. Le Secrétaire Général Vital Kamerhe est aussi Président de l'Assemblée Nationale ; donc super occupé ! Ses deux adjoints sont nommés au Gouvernement Central comme Ministres ; donc supers occupés aussi. Le PPRD est donc laissé pour compte, d'autant plus que les Membres des Organes Centraux du Parti battent les pavés et assiègent les Ministères pour des éventuels placements. Si Haut Cadre soit on, il faut nourrir sa famille…

Dans ces dures conditions, c'est dire combien le PPRD est décapité et laisser à la merci des aventuriers de tous bords. Les mécontents, et ils sont nombreux, désertent le Siège pendant que certaines méchantes langues se délient doucement et sournoisement…

Deuxième mécontentement, mais volonté d'aller toujours de l'avant…

Entre temps, nous sommes en juin 2007, une friction entre, d'une part, les faucons du camp présidentiel et, d'autre part, le Président de l'Assemblée Nationale Vital Kamerhe, a été évité de justesse. A la base de la friction, les propos de ce dernier dans les colonnes de l'hebdomadaire Jeune Afrique de juin 2007. Dans une interview accordée au journaliste François Soudan de JA, Vital Kamerhe prend ses marques face au camp présidentiel et épingle ceux qui veulent nuire à ses relations avec le Chef de l'Etat. Il se fait, au passage, l'étoffe d'un indépendant et d'un politicien ambitieux.

La réunion autour de l'Initiateur du PPRD, décide, afin de donner un nouveau souffle au Parti, que l'Initiateur nomme un Secrétaire Général qui sera secondé par une Secrétaire Générale Adjointe. Sans tarder, le Chef nomme en juillet 2007 le Professeur Evariste Boshab et Mme Marie Madeleine Mienze respectivement SG et SGA.

Le nouveau Secrétaire Général s'attèle directement à la tâche. Les défis sont nombreux et le temps lui est compté. Comme premier chantier, il choisit la remobilisation des Cadres, Membres et Sympathisants du Parti pour soutenir les actions du Chef de l'Etat. Dans sa vision, un grand Parti doit regorger des Cadres et Membres bien formés ; le Secrétaire Général va alors multiplier des séminaires de formation à l'intention des cadres et d'autres seminaires de sensibilisation. Un grand accent et beaucoup d'efforts sont canalisés vers la création et l'installation des Cellules de Base du PPRD avec comme slogan : Pas une Avenue, une Rue ou une Ruelle sans PPRD ! Pas un Village sans PPRD !

Le succès de la nouvelle vision du Secrétaire Général est plus que visible dans tout le pays et encore plus à Kinshasa sa capitale. Le drapeau du Parti flotte partout où le Chef de l'Etat est en visite sur le territoire national, sans compter les sorties et tournées nombreuses du Secrétaire Général, de son Adjointe ou des Membres du Comité Exécutif National.

Pendant qu'au PPRD les choses se mettent à marcher les yeux rivés sur 2011, le Président de l'Assemblée Nationale, exacerbé ou piégé, c'est selon, par les mêmes faucons du camp présidentiel, décide une fois pour toute de rendre coup pour coup. Chose rare chez lui, sans mesurer la portée et la trajectoire de ces coups. Là où d'autres grands politiciens passent par les fidèles du Président pour abattre un adversaire ; ou, plus stratégique encore, isole cet adversaire du cercle du Président avant de lui donner un coup fatal, le Président de l'Assemblée Nationale va lui répondre aux provocations et aux coups sans savoir que cela entraine toujours des dégâts collatéraux. Dans cette guerre des clans, pour atteindre ses adversaires, Vital Kamerhe doit mordre dans la plate forme du Président. Exactement comme quelqu'un qui est ennemi à une personne. Il se met à filer cette personne pour bien l'attaquer ; la voit entrer dans une maison, ramasse des cailloux et jette 5 au hasard avec espoir qu'un au moins ne va pas rater sa cible. Le comble pour lui est qu'un de 5 cailloux blesse le propriétaire de maison qui prenait un repos bien mérité sous la véranda ! Le malheureux a maintenant deux adversaires ou lieu d'un et le propriétaire blessé va vite faire de le corriger sévèrement.

Voilà en image le dilemme de Vital Kamerhe ; plus il veut rendre des coups, plus le Président est atteint par inadvertance, plus ses adversaires trouvent là occasions en or pour le discréditer chez le Président…

La goutte d'eau qui fît déborder le vase est, à coup sûr, sa dernière critique des accords signés entre le Rwanda et la RD Congo en décembre 2008 en vue de monter des opérations militaires conjointes pour mettre fin aux groupes armés FDLR et CNDP à l'Est du pays. Pour Vital Kamerhe, tout Président de l'Assemblée Nationale qu'il est, il avait droit à une petite confidence de la part du Président avant la signature de ces accords ; d'où sa critique et une possible convocation d'une session extraordinaire de l'Assemblée Nationale. Une aubaine pour ses adversaires qui trouvent là une occasion unique de se débarrasser de lui définitivement. C'en était une erreur de trop et le Président ne pouvait plus rien faire ; le vrai divorce était consommé.

Troisième mécontentement de Vital Kamerhe, aux lourdes conséquences…

La mort dans l'âme et après avoir résisté contrer tous, il accepte de remettre sa démission à la plénière, qui l'accepte sans débat ni vote, juste avant l'arrivée du Président français Nicolas Sarkozy à Kinshasa pour une visite éclaire de travail.

Le bras de fer de la démission de Vital Kamerhe aura duré 2 mois, pendant lesquels un homme, pourtant susceptible de prendre ouvertement partie pour les faucons du camp présidentiel, va jouer le juste milieu ; ne pas fragiliser le Président de la République et Initiateur du PPRD en pleines préparations de la visite du Président français et, en même temps, ne pas jeter Vital Kamerhe, ancien Secrétaire Général du PPRD, à la pâture des vautours de tous bords.

Le Prof et Secrétaire Général du PPRD va donc tout mettre en œuvre pour assurer une sortie honorable au Président de l'Assemblée Nationale Vital Kamerhe. Primo, ne pas laisser le camp majoritaire au Parlement se fissurer en radicalisant le conflit contre Vital Kamerhe souhaité par certains ténors, et, secundo, donner juste assez de laisse à tous ceux qui veulent se défouler sur le Président de l'Assemblée Nationale pour une raison ou une autre, mais dans le respect de l'art.

A la veille de la visite du Président français, cet exercice va s'avérer dangereux politiquement et exiger de la part du Secrétaire Général du PPRD des grandes qualités d'équilibriste hors paire ! Il va commencer par mettre toutes les batteries en marche pour la réussite de la visite de Nicolas Sarkozy par une grande mobilisation du parti derrière le Chef de l'Etat. En bon manager, le Secrétaire Général va tout faire pour rester, ainsi que tous ceux, nombreux, qui épousent sa sage stratégie de gestion de crise au sein du Parti, au dessus de la mêlée. Il sait mieux que quiconque au PPRD qu'un politicien de la trempe de Vital Kamerhe est plus dangereux quand il est gravement blessé. En plus, en vue des prochaines élections au Parlement pour le renouvellement du Bureau, le Secrétaire Général veut un Vital Kamerhe coopérant qu'adversaire farouche. En matière electorale, toute voix compte surtout que Vital Kamerhe peut avoir un courant de sympathisants qu'il ne faudrait pas négliger.

Cette stratégie, ainsi que tous les efforts déployés pendant plus de 2 mois pour humaniser la sortie du Président de l'Assemblée Nationale Vital Kamerhe vont être salué par le Président français lors de son discours aux deux chambres du Parlement réunies.

Ainsi rempli de telles qualités, qui d'autre que le Prof Evariste Boshab le Chef de l'Etat peut-il faire confiance pour remplacer Vital Kamerhe au perchoir et diriger les travaux de la Chambre Basse jusqu'aux élections générales de 2011.

L'avenir très proche va certainement nous donner raison ; le meilleur choix pour le poste de président de l'Assemblée Nationale est le Prof Evariste Boshab, Secrétaire Général du PPRD. Un homme pragmatique et meilleur soutien du Chef de l'Etat…

Lu pour vous,
Rangot Tsasa